La musique, art connectif.
Comment je joue la musique et pourquoi ? Une expression profonde de ma connexion à l’âme et de ma recherche d’équilibre intérieur.
Une prière universelle silencieuse dont l'empreinte se transcrit sur le clavier, tout comme les mots que j'écris ou les couleurs que je pose.
Ma manière de jouer de la musique est une expression profonde de ma connexion à l’âme et de ma recherche d’équilibre intérieur. Chaque performance est unique, un souffle qui naît de la source et nous conduit à la source. Contrairement aux boucles ou aux répétitions que l’on trouve souvent dans la musique, mes morceaux sont comme une glissade continue dans le centre de l’être, bordant les pensées pour les faire glisser dans la paix. Rien ne se répète, aucune mélodie ne revient : chaque note est un pas naturel vers l’éveil. Comme si mes mains dansent ma prière sur le clavier sans passer par le cerveau.
Cette approche s’inspire de ma pratique de la peinture : une invocation, une concentration, et des mouvements qui rassemblent les énergies au centre. De ce fait, la musique, la peinture et la danse sont devenus mes outils précieux quotidiens pour me recentrer davantage, rester connecté à mon âme, sentir la paix en moi et, bien entendu, le rêve de tout artiste : offrir tout cela à ses semblables.
Du souffle à l’âme
Peu à peu, au fur et à mesure que je joue, mon souffle s’élargit. Sans forcer, il trouve une harmonie naturelle avec les sons. Les notes commencent alors à s’arrondir, à s’allonger, devenant parfois mélodieuses. Mais cette mélodie est éphémère, car elle ne dure que le temps que la connexion à l’âme reste ouverte. C’est un moment de grâce, une communion silencieuse qui transcende les mots.
Quand le "brain talk" revient, des éclats de cristal viennent frapper l'écorce de la conscience. Des notes aiguës et courtes, comme des marteaux magiques, cassent les schémas de pensée. Elles se déploient de la main droite, tandis que la gauche maintient le son du monde matériel, avec des notes plus profondes et moins déchiffrables.
Une pratique liée à la peinture
Ma manière de jouer est identique à ma façon de peindre. Dans les deux cas, je commence par une invocation, une intention claire d’ouvrir mon être modeste et douloureux à mon âme, la magicienne, au divin, au pouvoir absolu. Cela vient de ma conviction que le soleil ne se lève ni ne se couche, mais que c'est nous qui tournons. Mon invocation est un appel au-delà des nuages de l’esprit et des douleurs du cœur, à ce soleil immortel et infini, tirant de lui des fils de lumière visuels ou auditifs.
Dans ma musique comme dans ma peinture, tout est une question de recentrage : rassembler ce qui est dispersé, libérer ce qui est bloqué, et créer un équilibre propice à l’émergence de la lumière intérieure. C’est ainsi que je joue la musique, non pour divertir, mais pour aider mes frères et sœurs à se connecter à la source et à leurs ressources. Faire une pause pour leur cerveau et leurs douleurs, une pause que l'âme attend pour se manifester.
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